Préparer le carême

Publié le par cge Rouen


Aujourd'hui commence le Carême, temps de préparation à la fête de Pâques

qui va durer quarante jours (sans les dimanches),

du Mercredi des Cendres au samedi Saint, le 3 avril.


COMMENT VIVRE SON CARÊME?


Qu'est ce que le Carême?

Depuis
environ le IVè siècle, le Carême est vécu comme un temps de pénitence et de renouvellement, avec la pratique du jeûne et de l'abstinence en vue d'une prurification du coeur.
D'après le Catéchisme de l'Eglise Catholique, le Carême permet à l'Eglise de s'unir au mystère de Jésus dans le désert. Le Carême se vit donc en union avec l'ensemble des fidèles de l'Eglise.

Si, aujourd'hui, le Carême se vit moins pour certains dans son aspect pénitentiel, ce dernier n'en demeure pas moins important. Effectivement, la pénitence (traduction de conversion) est l'ensemble des actes pour la réparation du péché et pour un retour vers Dieu. Pour cela, trois formes de pénitence: le jeûne, la prière et l'aumône, ou le partage soit une conversion par rapport à soi-même, à Dieu et aux autres.

Le Mercredi des Cendres est ainsi le premier pas d'une conversion personnel à Dieu où l'on exprime avec humilité notre désir de conversion. Le symbolisme des cendres montre cette humilité de l'Homme devant sa condition de pêcheur et d'Homme avançant vers la mort.
Mais cette conversion, ce désir d'établir ou  de solidifier une relation avec Dieu se vit dans les actions de tous les jours. Il faut ainsi se laisser aller au repentir (d'où la Confession)  et changer nos attitudes déplaissant à Dieu (en accomplissant des Oeuvres de miséricorde, "dans le secret").

"Convertissez-vous et croyez à la Bonne Nouvelle"


Quarante jours comme un temps de préparation à de nouveaux commencements par une retraite spirituelle et intérieure.

Extraits du message de Carême de Benoît XVI - 4/02/2010 (ici)

 

La réflexion de Benoît XVI dans ce message part de la notion - biblique - de justice pour conduire au mystère de la rédemption.


« Le chrétien est invité à s'engager dans la construction de sociétés justes où tous reçoivent le nécessaire pour vivre selon leur dignité humaine et où la justice est vivifiée par l'amour [...] Le temps du Carême culmine dans le triduum pascal, au cours duquel cette année encore, nous célébrerons la justice divine, qui est plénitude de charité, de don et de salut. Que ce temps de pénitence soit pour chaque chrétien un temps de vraie conversion et d'intime connaissance du mystère du Christ venu accomplir toute justice ».

« Certes les biens matériels sont utiles et nécessaires. D'ailleurs, Jésus lui-même a pris soin des malades et, sans aucun doute, il réprouve cette indifférence qui condamne à mort des centaines de millions d'êtres humains faute de nourriture suffisante, d'eau et de soins. (Mais) l'homme a, en fait, essentiellement besoin de vivre de Dieu parce que ce qui lui est dû dépasse infiniment le pain ».

 

Le pape, pour aller plus loin encore cite les paroles de Jésus dans l'évangile de Marc : «  Ce qui sort de l'homme voilà ce qui souille l'homme. Car c'est du dedans, du cœur des hommes que sortent les desseins pervers ».

Il souligne cette « tentation permanente chez l'homme » de « pointer l'origine du mal dans une cause extérieure ».

« L'injustice trouve son origine dans le cœur humain où l'on y découvre les fondements d'une mystérieuse complicité avec le mal ».


« Pour vivre de la justice, il est nécessaire de sortir de ce rêve qu'est l'autosuffisance, de ce profond repliement sur soi qui génère l'injustice. Il faut accepter un exode plus profond que celui que Dieu a réalisé avec Moïse, il faut une libération du cœur. »

 

« Se convertir au Christ, croire à l'Evangile, implique d'abandonner vraiment l'illusion d'être autosuffisant, de découvrir et accepter sa propre indigence ainsi que celle des autres et de Dieu, enfin de découvrir la nécessité de son pardon et de son amitié ».

« Il faut être humble pour accepter que quelqu'un d'autre me libère de mon moi et me donne gratuitement en échange son soi. Cela s'accomplit spécifiquement dans les sacrements de la réconciliation et de l'eucharistie. Grâce à l'action du Christ, nous pouvons entrer dans une justice plus grande, celle de l'amour, la justice de celui qui, dans quelque situation que ce soit, s'estime davantage débiteur que créancier parce qu'il a reçu plus que ce qu'il ne pouvait espérer ». 

Message de Benoit XVI aux francophones - 14/02/2010

«Que ce temps béni soit réellement une occasion de conversion et d'approfondissement de notre foi !»

 

Publié dans Coin spi

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